Publié dans Editorial

Austérité, es-tu encore là !

Publié le lundi, 10 novembre 2025

Une crainte ou anxiété ? Au rythme où vont les choses ces derniers temps, des observateurs inquiets se posent la juste question « l’austérité est-elle encore un sujet de pointe d’actualité ? ». Aurait-elle raté le train de la Refondation ?

S’il existe un passage qui aurait le plus capté l’attention à travers deux discours solennels du Président de la Refondation de la République, le colonel Michaël Randrianirina dans deux endroits différents, à Ambohidahy et à Iavoloha, concerne la nécessité absolue de bien gérer la caisse publique. Le colonel Président a martelé qu’il faille réduire les dépenses publiques, les dépenses d’Etat au profit des domaines prioritaires et urgents à savoir, entre autres, les dépenses liées à l’énergie et les dépenses relatives au besoin de la population, des agents de l’Etat en situation dérisoire.

A Ambohidahy, au Palais de la Haute Cour constitutionnelle, lors de la cérémonie solennelle et officielle d’installation du Président de la Refondation de la République, en sa qualité de Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina a prononcé un discours de base et d’orientation générale devant un parterre de personnalités civiles et militaires dont des Représentations diplomatiques. Il a été question durant ce discours d’investiture d’une résonance particulière sur le plan national et international faisant écho sur des engagements solennels du nouveau régime portant essentiellement sur la réduction drastique des dépenses de l’argent public. Portant également sur le respect des engagements de l’Etat à résoudre d’urgence les problèmes d’urgence concernant l’énergie, les délestages intempestifs et les coupures d’approvisionnement en eau potable dans tout Madagasikara.

A Iavoloha, au Palais d’Etat d’Iavoloha, lors de la cérémonie de présentation des membres du Gouvernement Herintsalama Rajaonarivelo, le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, devait rappeler les grandes lignes prioritaires du nouveau régime, entre autres, la bonne gouvernance surtout relative à la bonne et saine gestion des ressources publiques, l’argent du peuple. La tolérance zéro sur toute tentative de corruption. Et la résolution rapide des problèmes quotidiens de la population notamment les soucis éternels liés aux délestages et carence en approvisionnement en eau potable dans tout Madagasikara. Le nouveau Chef de l’Etat souligne aussi l’intérêt de se pencher sur les conditions dérisoires des agents de l’Etat.

Un des points essentiels qui mérite l’attention porte sur la gestion saine et transparente des ressources financières et mettant en première ligne sinon en évidence l’austérité.

Quand on ausculte certaines décisions prises au haut sommet de l’Etat relatives à certains organigrammes notamment sur leurs impacts face au faible budget de l’Etat, le doute voire la crainte se fait apparaître à l’horizon. A moins que ce sont des « fake » sciemment balancés pour créer des vagues de stupeur. On doute également sur la nécessité de lancer des recrutements par milliers de nouveaux agents alors qu’il faille améliorer d’abord les conditions de vie des fonctionnaires déjà en place. Par les temps qui courent, ils peinent réellement à joindre les deux bouts. Certainement, le projet des nouveaux tenants du pouvoir de revoir à la hausse les salaires des fonctionnaires d’active et les retraités au titre du début de l’année prochaine ravit les cœurs et les esprits.

La modestie, la modération et l’austérité doivent être l’un des nouveaux styles de gouvernance des dirigeants de la Refondation !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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